Le litecoin (LTC) est une cryptomonnaie ou plutôt une altcoin qui a été inspirée du Bitcoin. LTC est sur le marché depuis 2011. Tout comme le BTC, ce crypto se mine, et s’échange sur les plateformes classiques.

Sur une blockchain, les échanges ne sont pas contrôlés par le gouvernement en règle générale. Cependant, il n’est pas totalement question d’anonymat. C’était néanmoins le principe de départ des cryptomonnaies.

Depuis 2016, un protocole d’anonymat est né dans la crypto sphère : le Mimblewimble. Plusieurs cryptomonnaies utilisent déjà ce protocole, et il semble plaire. Le LTC est entré dans cette catégorie des cryptos qui utilisent le Mimblewimble.

Face à cette nouvelle, le LTC a refroidi les exchanges Sud Coréens. En Chine et ailleurs pourtant, le souci ne se pose pas. Quel est donc l’avenir du LTC en Corée du Sud, sachant que son cours reprend de la force ?

Le protocole Mimblewimble

Mimblewimble est un protocole que les utilisateurs de cryptomonnaies peuvent adopter pour garder l’anonymat pendant les échanges. Le protocole protège les adresses publiques et personnelles des deux parties pendant une transaction. Les données de la transaction deviennent alors floues, même si la trace de la transaction existe.

Le Miblewimble est un sortilège dans l’univers d’Harry Potter qui censure la langue d’un sorcier s’apprêtant à jeter un sort. Vous avez compris le concept, ce protocole protège les personnes qui échangent des cryptomonnaies.

Le protocole Mimblewimble

La loi coréenne

Dans la loi sud-coréenne, il est impératif de déclarer les données sur les transactions. Cette loi s’applique aussi bien aux monnaies fiduciaires qu’aux monnaies virtuelles. Depuis que le LTC a adopté le protocole Mimblewimble, la Corée du Sud s’est donc montrée hostile face à  la cryptomonnaie.

Cette nouvelle politique d’anonymat ne correspond pas aux valeurs du pays. La plus grande crainte dans le pays concerne les risques de blanchiment d’argent, tout comme ce qui a été craint en Centrafrique avec l’adoption des cryptos.

En effet, cette possibilité d’échanger des LTC en toute liberté pourrait aboutir en des pratiques assez douteuses. Quoi qu’il en soit, les fondateurs de LTC rassurent les utilisateurs et notamment les pays qui ont adopté la crypto que ce risque est contrôlé.

Bien entendu, ceci n’a pas rassuré le gouvernement Sud Coréen !

Les exchanges retirent le LTC de leur plateforme

Actuellement, les plus grandes plateformes d’échanges de cryptomonnaie en Corée du Sud sont sur le point de retirer le LTC de leur plateau. Selon les dernières nouvelles, Bithumb et Upbit seraient les premières plateformes à se prononcer.

Ensuite, on attend encore la décision de deux autres plateformes de grande envergure : Korbit et Coinone.

Cette crainte face à d’éventuelles opérations de blanchiment d’argent se comprend. Par contre, il faut aussi voir le côté positif de cette possibilité de faire des échanges de crypto dans l’anonymat. Si plusieurs pays puissants ont adopté le système, pourquoi la Corée du Sud ne pourrait-elle pas faire de même.

Il faut aussi considérer le fait que l’anonymat dans les échanges encourage encore plus l’utilisation des monnaies virtuelles. Serait-ce un moyen de sortir de la crise des cryptos ?